Cette maladie, due à une bactérie (Francisella tularensis), se transmet à l'homme par l'intermédiaire des lièvres. Plusieurs départements français sont touchés : l'incidence de la tularémie en France est de 50 cas/an.
La bactérie pénètre dans l'organisme en traversant la peau, ou plus rarement par voie conjonctivale.
La simple manipulation d'un lièvre malade ou de son cadavre suffit pour la contamination. Deux enfants ont présenté une tularémie pulmonaire aux Etats-Unis après avoir passé une tondeuse à gazon sur un cadavre de lièvre dissimulé dans la pelouse. La transmission indirecte par piqûre de tiques ou de moustiques est également possible. On a mis très récemment en cause d'autres vecteurs, en particulier des petits rongeurs et des carnivores familiers.
L'incubation chez l'enfant est de 3 à 5 jours. La phase d'invasion est marquée par une fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et une grande fatigue.
La localisation des ganglions permet de décrire plusieurs formes cliniques : ulcéroganglionnaire, ganglionnaire isolée, pharyngoganglionnaire, oculoganglionnaire et forme disséminée.
Le traitement repose sur les antibiotiques (aminosides, tétracyclines, chloramphénicol). Un vaccin vivant atténué peut être proposé aux sujets exposés.