Bonjour,
Voila ce que j'ai trouvé sur la myxomatose:
Le virus responsable est un poxvirus (leporipoxvirus). Il se transmet soit indirectement, par l'intermédiaire des insectes piqueurs comme les moustiques et les puces, soit directement (sécrétions, léchages). L'automne semble être la saison favorable au cours de laquelle les épidémies de myxomatose se propageraient.
Le virus myxomateux * fut découvert en Uruguay vers 1896. Son spectre d'hôtes très étroit et son inocuité pour l'homme le désignèrent rapidement pour lutter contre la prolifération des lapins en Australie où il fut introduit vers 1950. La myxomatose fut introduite, en France, en 1952 (Dr Armand Deville / Eure et Loir).
Cette épizootie se répandit très rapidement dans toute l'Europe et en Afrique du Nord et provoqua la mort de plus de 90 % des lapins de garenne.
[* Le virus myxomateux est quasi inoffensif pour les léporidés d'Amérique du Sud / Coévolution ?]
La maladie se présente le plus souvent sous deux formes. Une forme aiguë où, après un temps d'incubation de deux à cinq jours, les lapins présentent une conjonctivite purulente, une blépharite, une hypertrophie œdémateuse de la tête. Les animaux deviennent très sensibles à la lumière. Ils s'affaiblissent progressivement, deviennent anorexiques et meurent après cinq à sept jours (taux de mortalité jusqu'à 99 %). Il existe une forme différée où les symptômes cliniques sont moins prononcés. Des lésions cutanées nodulaires, ulcéreuses et croûteuses sont plus fréquentes que des tuméfactions œdémateuses. La moitié des lapins touchés par la forme différée guérirait et ainsi se retrouverait vaccinée.
Depuis cette époque, la maladie persiste, soumise à un rythme saisonnier. On observe également une variation générale de la virulence, due probablement à une conjonction de facteurs liés à l'hôte, au virus et aux vecteurs. Les observations de terrain montrent une diminution de la virulence à la fin des années 1970, suivie d'une recrudescence virale vers le milieu des années 1980 et à nouveau une baisse de l'impact. La résistance à la myxomatose serait liée à l'expression de plusieurs gènes se situant à des endroits différents sur les chromosomes.
À des fins cynégétiques et dans le but de restaurer les populations, l'Office national de la chasse a conduit de nombreux travaux en collaboration avec plusieurs laboratoires de recherches (Écoles nationales vétérinaires). Ces travaux ont porté en particulier sur des tests de vaccination, sur la lutte contre les vecteurs et sur l'utilisation de puces vaccinantes.
Une autre voie de recherche est suivie en Espagne. Elle consiste à modifier génétiquement le virus de la myxomatose pour le rendre plus vaccinant **. La question qui se pose est que personne ne sait quel comportement aura un VGM une fois qu'il aura été lâché dans l'environnement. Pour l'instant, les Espagnols ont testé ce virus génétiquement modifié sur une île et souhaiteraient obtenir des instances européennes les autorisations nécessaires pour des essais sur la péninsule. Remarquablement, en Australie, des chercheurs cherchent à mettre au point un VGM dont le rôle serait de s'attaquer aux cellules reproductrices du lapin pour le stériliser et ainsi l'éradiquer… ce que la myxomatose n'a pas réussi !
[** Le vaccin contre la myxomatose a une durée de protection relativement courte et d'autre part, à l'instar du virus, il provoque une forte immunodépression susceptible de favoriser le développement de maladies liées à des bactéries opportunistes.]
Pat.